Evangile du dimanche 13 juillet 2025
Un jeune prêtre s’est donné la mort dans le silence, laissant derrière lui une Église bouleversée et une question vertigineuse : comment un homme de Dieu peut-il sombrer ainsi, sans que personne ne le voie venir ? Ce drame oblige à regarder en face la solitude cachée de ceux que l’on croit infaillibles, mais qui, eux aussi, ont besoin d’écoute, de répit… et de tendresse.
Mélanie n’était pas un symbole, elle était une femme, une mère, une présence quotidienne dans un collège ordinaire. Son nom nous rappelle que derrière chaque drame, il y a une vie, et que derrière chaque silence, une responsabilité.
Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus en Luc 10, 1-12.17-20
Il a 80 ans, une plume pour seule arme, et l’Algérie officielle pour geôlière. Sa pensée dérange plus qu’un crime, car elle ne plie ni devant l’histoire ni devant le pouvoir. En refusant de le gracier, le régime ne montre pas sa force, mais sa peur. Et pendant que Sansal demeure enfermé, c’est la conscience algérienne qu’on tente d’étouffer.
À 80 ans, Boualem Sansal risque de finir ses jours en prison pour avoir trop dit. La justice a parlé, mais la conscience vacille. Entre diplomatie feutrée et silence pesant, un écrivain devient un symbole. Et si la vraie liberté d’un pays se mesurait à la place qu’il laisse à ses voix dissonantes ?
La fermeture de « La Ferme de Trosly » marque bien plus qu’une décision logistique : elle révèle les fissures profondes d’un récit spirituel érigé sur le silence. Derrière les murs aujourd’hui désertés, ce ne sont pas les convictions qui s’effondrent, mais un mensonge sacralisé. Le drame humain et spirituel que ce lieu a abrité ne peut être effacé par une fermeture administrative. Ce n’est pas un lieu que l’on enterre, mais une vérité qui, lentement, refait surface.
Il ne suffit pas d’éteindre les écrans ; il faut rallumer l’espérance.